Elle n’aura mis que 3 mois, 3 tout petits mois pour lire
d’une manière aussi fluide que moi en plusieurs années. Ce soir, elle s’est
assise sur mon nouveau divan, elle a pris un livre reçu le 31, un précieux
cadeau de son Papilie. Bien sûr, elle a choisi une histoire de princesse, une
histoire qu’elle aime et qu’elle connait. Loin de la version de Disney, elle
entama la lecture de Cendrillon. La petite mélodie de la lecture débuta avec un
grand respire. Quel découragement! Tant de mots et si petits. Je lui propose de
faire la lecture avec elle. Au mi-parcours de la première page, elle semble
s’apercevoir que je n’ai pas eu beaucoup d’occasions de lire moi aussi. Je
soupçonne un petit élan de pitié quand elle m’annonce mon tour. Quatre mots
plus tard, elle avait déjà repris la lecture. Quelle joie de me faire voler ma
place ainsi! Il n’y a pas de mot pour décrire la douceur à mes oreilles des
petites liaisons qu’elle fait avec les consonnes à la fin des mots et les
voyelles au début du suivant. Les deux premières pages lues, elle semble bien
fière d’elle, mais je la sens très fatiguée. L’effet de la mélatonine est fort
probablement à l’œuvre. Dans un petit bâillement, elle vient se blottir contre
moi et je me fais alors un plaisir de poursuivre les deux dernières pages.
Je ne sais pas si elle en est consciente, mais je sais
qu’elle le sera un jour. Je suis si fière d’elle. J’admire ses efforts, sa
ténacité. Elle est souvent découragée par les défis, mais elle parvient à se
raisonner et vie de si belles victoires. Merci Élika de me faire vivre tout ça
avec toi.
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