Le temps s'arrête

Lorsqu'on est à l'hôpital, on a l'impression que le temps est suspendu. C'est comme vivre dans une bulle ou l'on n'a pas accès au monde extérieur. Il faut dire que ça a plutôt bien été pour nous, mais il y avait tellement d'enfants malades autour de nous. Des enfants qui voient leur vie suspendue en attendant que l'on trouve et règle les causes de leurs malaises. C'est tristement trop beau dans l'aile pédiatrique. Les jolies couleurs, formes et jouets si bien choisis et qui sont là pour changer les idées des enfants qui n'ont qu'un seul souhait, retourner à la maison.

Dimanche soir, Élika nous a fait 3 épisodes de tirage (c'est lorsque bébé à de la difficulté à respirer et que l'on voit ses côtes a chaque respiration). Suite à ça, nous nous sommes rendus à l'hôpital de Chicoutimi. D'après à la description des symptômes, l'infirmière nous a immédiatement installés dans une aire de traitement. Aucune attente possible pour un bébé de cet âge qui a ces symptômes. Nous avons vu le médecin et passé une batterie de tests dans le temps de le dire. Passant des prises de sang aux radiographies. Tout était négatif sauf une légère déshydratation. Le médecin ne voyant pas ce qui avait pu être la cause de ses petits problèmes respiratoires a décidé de la garder en observation au moins pour la nuit. Nous avons alors été transférés à l'unité de pédiatrie dans une salle d'observation ou une infirmière est toujours présente.

Élika a passé une trentaine d'heures branchée à des électrodes pour vérifier son rythme cardiaque, sa saturation et le nombre de respirations par minute. Durant toutes ces heures, Élika n'a pas refait d'épisodes de tirage ni aucun autre malaise. Ça a été plus de peur que de mal. Le moment le plus difficile aura été l'installation du soluté et les prises de sang : les infirmières ont mis 1 h 30 à faire tout ça et Élika s'en est sorti avec une quinzaine de piqûres ratées (elle bougeait trop).

Nous sommes sorties mardi matin avec aucune idée de ce qui a pu causer ces petits épisodes de tirage. Le médecin pense que ça peut être parce qu'elle n'a pas fait de beaux rots et qu'un peu de lait est remonté jusqu'aux voies respiratoires.